À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024, continuons à analyser la préparation physique de certains des plus grands athlètes de la planète. Après Antoine Dupont au rugby à 7, place à une légende du sport français et de l’histoire du judo : Teddy Riner. 🥋
Comment le judoka guadeloupéen prépare-t-il ses compétitions ? À quoi ressemble le programme d’entraînement de cette montagne de muscles, mesurant plus de 2 mètres pour 140 kilos ? C’est ce que je vous invite à découvrir dans ce nouvel article.
Sommaire
Qui est Teddy Riner ?
Un palmarès hors du commun
Auréolé de multiples titres mondiaux et olympiques 🏆, Teddy Riner est un champion incontesté. Il a d’ores et déjà marqué l’histoire du judo français, au même titre qu’un David Douillet en son temps.
Avant cela, Riner est né en avril 1989 à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe.
Sportif dans l’âme, il pratique le judo, le football et le basket-ball durant son enfance. Puis, conscient de son potentiel, il décide de se consacrer exclusivement à l’art martial à l’adolescence.
Grand espoir du judo français, il se révèle en 2006 en remportant un premier titre aux championnats d’Europe junior, dans la catégorie des poids lourds. Cette même année, il devient également champion du monde, toujours chez les juniors.
Deux médailles d’or qui en appellent d’autres, puisqu’il réalise de nouveau le doublé l’année suivante, cette fois chez les seniors. 🏅
Désormais licencié au Paris Saint-Germain Judo, Riner est 11 fois champion du monde chez les plus de 100 kilos. Un exploit auquel il ajoute 3 victoires aux Jeux Olympiques : 2 en individuel aux Jeux Olympiques de Londres (2012) et de Rio de Janeiro (2016), et 1 avec l’équipe de France à Tokyo (2020).
Le colosse français a même eu le privilège d’être désigné porte-drapeau de la délégation française 🇫🇷 lors des Jeux Olympiques de Rio en 2016.
En 2024, à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, Riner maintient son outrageuse domination sur le judo mondial. Il décroche 2 médailles d’or :
- En individuel, chez les plus de 100 kilos
- En équipe, en mixte
Les mensurations de Teddy Riner
En plus de son incroyable palmarès, Teddy Riner possède des mensurations hors-normes. 😲
Côté taille, il mesure 2,04 mètres. Côté poids, il oscille entre 135 et 165 kilos, selon qu’il soit en compétition ou non. Son poids de forme est estimé aux alentours de 140 kilos.
Il est d’ailleurs souvent plus grand et plus lourd que ses adversaires sur le tatami. D’autant que son envergure de 2 mètres 12 lui permet de maintenir la distance avec les autres judokas de sa catégorie, lui donnant un avantage considérable. Il profite également de son excellente mobilité de hanches et de chevilles pour déstabiliser les combattants qui lui font face.
Un physique et une masse musculaire qui rappellent ceux de Dwayne « The Rock » Johnson, que Riner avait d’ailleurs rencontré en 2018 à l’occasion d’un événement de leur équipementier sportif.
Doté d’une force herculéenne, Teddy Riner possède une génétique plus qu’avantageuse. Sur le plan musculaire, il présente plusieurs points forts évidents : ses pectoraux, ses épaules et ses trapèzes. Et que dire de ses biceps et de ses triceps, lui dont le tour de bras mesure 51 centimètres !
À quoi ressemble le programme de musculation de Teddy Riner ?
Outre ses entraînements sur les tatamis, le meilleur judoka du monde parfait sa condition physique en salle de sport. 🏋️
En effet, la musculation lui permet d’avoir de meilleurs appuis et d’être plus puissant. Développer sa masse musculaire l’aide à rester solide durant les combats, sans pour autant sacrifier son endurance et sa mobilité.
Mais à quoi ressemble une séance de musculation pour Teddy Riner ? Ce dernier alterne entre 3 types d’entraînements différents :
- Les entraînements de force
- Les entraînements de résistance
- Les entraînements cardio-training
Les entraînements de force
Les séances de force font partie intégrante de la préparation physique de Riner. 💪
L’objectif de ces entraînements est simple : soulever les charges les plus lourdes possible pour gagner en force et développer sa masse musculaire.
Pour cela, il se concentre sur des exercices de base tels que le développé couché ou le soulevé de terre.
Il travaille à 90 % de son 1RM (charge maximale) et effectue entre 3 et 5 séries de 5 répétitions.
Les entraînements de résistance
Pour ces séances, le champion de judo français utilise des charges plus légères (à 50 % environ de sa charge maximale). Le nombre de répétitions est alors naturellement plus élevé, dans la mesure où Riner travaille ici son endurance musculaire.
Le fait d’utiliser des poids moins lourds est également un excellent moyen pour lui d’améliorer son explosivité.
Les entraînements cardio-training
Pour ce troisième type d’entraînement, le judoka cherche à travailler son cardio.
Il réalise des exercices tels que des montées de marche, de la corde à sauter ou des squats sautés. Ces sessions sont généralement effectuées sous forme de circuit training. Leur durée et leur intensité dépendent du stade de la saison.
Il fait enfin régulièrement des sorties en course à pied d’une vingtaine de minutes environ. 🏃
Du gainage en prévention des blessures
En plus de ses séances d’entraînement, Teddy Riner fait beaucoup d’exercices de gainage, à raison de 2 fois par jour.
Auparavant, comme beaucoup de pratiquants de musculation, Riner travaillait ses abdominaux en réalisant des crunchs. Une habitude qu’il a changée à l’occasion de sa préparation pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020, se focalisant sur le gainage.
Selon le judoka, cette nouvelle approche lui a permis de considérablement réduire ses blessures, lui qui a longtemps été victime de pubalgies.
Désormais, il sollicite ses muscles profonds pour renforcer son tronc et améliorer sa posture. Il se concentre particulièrement sur l’intervention de son périnée, une zone essentielle et pourtant délaissée par de nombreux hommes.
Il a d’ailleurs détaillé sa méthode dans un ouvrage, La puissance insoupçonnée du gainage, qu’il a co-écrit avec Bernadette De Gasquet, médecin et professeur de yoga.
Conclusion
Teddy Riner est une légende dans le monde des arts martiaux. Que de chemin parcouru pour cet athlète exceptionnel, depuis son premier titre olympique à Londres en 2012. Une longévité qu’il doit en grande partie à la qualité de son entraînement physique, lui qui alterne entre des séances de force, de résistance et de cardio.