Connaissez-vous Serge Nubret, alias la Panthère Noire ?
Comme plusieurs autres athlètes de l’âge d’or du Bodybuilding, Serge Nubret est entré dans la légende de son sport. Premier et unique français à s’être hissé sur le podium de Mr Olympia (de 1972 à 1975), il a concurrencé les meilleurs culturistes de l’époque, dont Lou Ferrigno ou encore Arnold Schwarzenegger. Les secrets de sa réussite ? Un physique hors norme particulièrement esthétique et d’ailleurs encore considéré comme l’un des plus beaux ayant foulé une scène de compétition de Bodybuilding.
Retour sur le parcours exceptionnel de celui qu’on appelle “La Panthère noire”. Un homme qui a passé sa vie au service de sa passion : la musculation.
Sommaire
Enfance et débuts dans la musculation
Né en 1938 en Guadeloupe, rien ne destinait Serge Nubret à devenir bodybuilder. Issu d’une famille aisée, champion de France universitaire au lancer de poids à seulement 18 ans, il est fasciné par le physique du comédien Steve Reeves.
C’est d’ailleurs ce modèle qui va l’encourager à franchir la porte de sa première salle de musculation. Très vite, il obtient des résultats hors du commun grâce à son potentiel génétique et sa grande force mentale. Il annonce même vouloir devenir champion du monde. Beaucoup se moquent au départ, avant qu’il ne devienne Mr Guadeloupe seulement deux mois après avoir commencé à s’entraîner sérieusement. Lors du concours international IFBB à Montréal de 1960, il obtient le titre de l’Homme le plus musclé du monde. Un début de carrière éclair pour l’athlète français qui n’allait pas en rester là.
Ses premiers pas au cinéma
En parallèle, Serge Nubret se lance également dans le cinéma. Suite à sa victoire au Québec, il est contacté par un producteur pour jouer un petit rôle dans un Péplum comique : Les Titans. 20 ans de figuration et de seconds rôles au cinéma et à la télévision vont ensuite se succéder. Notamment dans Un condé d’Yves Boisset en 1970, César et Rosalie de Claude Sautet, Le professionnel de Georges Lautner.
Sa carrière de Bodybuilder
Alors que son père voulait le voir effectuer des études commerciales afin qu’il reprenne l’entreprise familiale, Serge décide de se consacrer en priorité à son développement musculaire et à sa carrière dans le culturisme.
Propulsé sur le devant de la scène grâce à sa victoire en 1960, il devient le bodybuilder français numéro un et explose au niveau international. Les compétitions, couvertures de magazine, démonstrations de posing vont se succéder pendant dix ans pour lui. Mais c’est les années 70 qui vont marquer le véritable tournant dans sa carrière.
Niveau palmarès, il fait partie des très rares compétiteurs à parvenir aux plus hautes marches des podiums. Trois fois de suite, il se classe troisième au Mr Olympia. Sa quatrième participation, à Praetoria, marque le sommet physique et de sa carrière. Sommet que l’on peut voir par bribes dans le film Pumping iron qui raconte la préparation physique de Schwarzy pour cette compétition.
C’est l’époque de sa confrontation avec le jeune Schwarzenegger et de son investissement de plus en plus profond dans les instances du bodybuilding. Suite à sa participation pour la fédération IFBB Pro, il décidera en 1976 de créer une nouvelle fédération : la World Amateur bodybuilding Association (WABBA).
La méthode d’entraînement de Serge Nubret
La méthode Nubret pour muscler le corps est assez atypique et novatrice dans le monde du Body. En effet, basé sur l’entrainement en série longue et le volume de travail, ses séances de musculation quotidiennes pouvaient durer jusqu’à cinq heures.
Un programme d’entrainement complet où l’accent est mis sur le Pump et la congestion. Découpé par groupes musculaires, son programme d’entraînement consistait pour chaque muscle à des exercices de musculation “légers” en 8 X 12 répétitions pour privilégier l’explosivité au niveau du travail des fibres musculaires. Une activité physique difficile à reproduire qui demande une motivation sans failles, mais qui offre tout de même de très bons résultats niveau volume musculaire.
En effet, la musculature de La Panthère Noire parle d’elle-même avec sa taille fine malgré une structure athlétique, et des muscles, notamment les biceps et les cuisses, saillants. Un esthétisme proche de la perfection. Mais à quel prix ! Pour sculpter ses abdos, par exemple, Nubret faisait 2000 sit-ups (relevés de buste) par jour. Un prix très cher à payer pour se construire une masse musculaire d’exception.
Niveaux mensurations. Serge Nubret mesurait 1m80 pour un poids de forme se situant entre 93 et 102 kilos. D’autant plus impressionnant lorsque l’on connaît son niveau de sèche et de définition.
Sa fin de carrière et sa mort en 2011
Malgré le temps qui passe, le physique de Nubret reste impressionnant. Suffisamment pour devenir Mr Univers en 1976 et vice champion du monde de la WABBA à l’âge de 43 ans. S’entrainer, se muscler, progresser reste donc un objectif prioritaire dans sa vie même après que ses plus grandes gloires soient passées. Il stoppe sa carrière en 1985, mais ce n’est pas pour autant qu’il laisse les haltères au sol. Serge continue de faire de la musculation très tard, en compagnie de son épouse Jacqueline Nubret (ancienne Miss Univers).
Il disparaît progressivement du devant de la scène, avant de revenir en 2006 avec son autobiographie Je suis… Moi et Dieu. Un livre où il se confie sur ses croyances en même temps que sur sa pratique de la musculation. En mars 2009, il est retrouvé dans le coma à son domicile. Il meurt deux ans plus tard à l’âge de 72 ans, laissant intacte derrière lui, la légende de la Panthère noire.
La culture physique doit beaucoup à Nubret. Dans toutes les salles de sport old school, il reste une référence pour les pratiquants de musculation, un modèle de réussite. Sa manière d’organiser son renforcement musculaire au quotidien, sa vision quasi mystique de la pratique du bodybuilding ont en grande partie contribué à sa renommée. Comme d’autres dans des sports différents, il est parvenu à faire progresser sa discipline à tous les niveaux : performance, popularité et méthode d’entraînement. Un athlète complet.
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quel superbe athlète
Je l’ai en video sur pumping iron avec Schwarzy.. Lou ferrigno.. Franco Columbu pour l’olympia 1975 en Afrique du Sud.. Un super physique sec et symétrique..grand nostalgique aussi des années weider don’t j’ai toutes les VHS d’entraînement avec de supers physiques comme benfatto.. Bob Paris.. Rich gaspari.. Frank Hillebrand ou aussi Lee Labrada.. Une sacrée époque !!!
Il a certes rivalisé avec Arnold, Ferrigno, Zane et d’autres pointures de cette époque mais il les a surclassé à certains moments de sa carrière.
Une silhouette féline, des proportions quasi parfaites, des pectoraux équilibrés bien pleins, une taille de guêpe agrémentée d’abdominaux sculptés à la serpe.
En toute objectivité si Arnold n’avait pas été le poulain de Weider Serge aurait eu la première place sur le podium au moins en 1975, il la méritait.
Au delà de l’athlète indéniable, il y avait l’homme, avec qui j’avais beaucoup de mal sous certains aspects que je tairais à présent qu’il n’est plus là pour s’en défendre. L’autre aspect plus appréciable était son caractère que certains qualifieraient de cochon, insupportable, moi j’dirais des convictions sur lesquelles il ne transigeait jamais quoiqu’il arrive qu’elles qu’en soient les conséquences.
Jean Texier écrivait : “On ne devient pas un champion, on est (né ? ^^ ) champion”
cela collerait parfaitement à Serge.
D’autres ont déjà cité des anecdotes mais si Serge était vraiment dans la mouise que ce soit personnelle ou financière, et qu’une personne ou une solution se présentait pour l’en sortir, s’il faisait ses abdo par exemple sa priorité était de finir ses abdos tant pis pour le reste.
Des séries à n’en plus finir.
Des heures tous les jours à l’entraînement, même sn jour de repos il faisait encore des abdos (on ne parle pas ici de 5 ou 10 répétitions à la va vite).
Le plus dingue sa longévité, il a connu un petit moment de relâche durant lequel il avait pris du poids un peu bouffi, mais était ensuite revenu dans le dur (sans doute aussi un peu de chimie aussi). Voir ce mec qui s’était tapé toute sa vie des milliards de répétitions, cette vie de culturiste qui est éprouvante exigeante en terme d’efforts à l’entraînement et de “sacrifices”, continuer une fois sa carrière terminée au lieu de se reposer, se changer les idées ; il continuait à transpirer des heures à la salle tenant une diet propre.
Un Être remarquable.qui laissera à tout jamais sa patte de “panthère noire” dans l’histoire du Culturisme.