Une personne pousse un chariot dans le rayon d'un supermarché, avec le logo du Nutri-score placé en haut à droite de l'image.

Le Nutri-score est-il fiable ?

Vous l’avez certainement déjà repéré en faisant vos courses au supermarché. Le Nutri-score est un logo reconnaissable dont l’objectif est de classer les produits en fonction de leur qualité nutritionnelle. De plus en plus utilisé en France, cet indicateur est pourtant largement controversé. Dans cet article, nous allons analyser ensemble les avantages et les inconvénients du Nutri-score. Nous verrons également comment il peut être utilisé par les pratiquants de musculation désireux d’améliorer leur alimentation pour atteindre leurs objectifs.

Qu’est-ce que le Nutri-score ?

Un indicateur de santé publique

Le Nutriscore a été créé en novembre 2017 par Serge Hercberg, un nutritionniste français. Convaincu que l’alimentation est essentielle pour rester en bonne santé, il a imaginé un système d’évaluation des aliments accessible à tous.

Ce dernier a ensuite été développé par une équipe de chercheurs internationaux, et lancé à l’initiative du gouvernement français.

L’objectif principal du Nutri-score est d’aider les consommateurs à choisir des produits alimentaires de meilleure qualité pour améliorer leur santé. En effet, bien manger permet de réduire le risque de pathologies telles que le diabète, l’obésité, le cancer ou les maladies cardiovasculaires.

Pour ce faire, il compare les aliments d’une même famille selon une classification simple et intuitive, compréhensible en une fraction de seconde.

Il s’agit d’un véritable indicateur de santé publique qui s’adresse au plus grand nombre. Il complète donc les informations que les industriels ont pour obligation d’afficher sur les étiquettes alimentaires, selon les prérogatives du règlement INCO entré en vigueur en 2014 :

  • La liste des aliments ;
  • Les allergènes ;
  • Le pays d’origine ;
  • La valeur énergétique en calories ;
  • Ou encore la quantité de glucides, de protéines et de lipides.

Des informations que de nombreux Français ne savent malheureusement pas déchiffrer.

Le logo Nutri-score a ainsi été apposé sur les emballages de nombreux produits du quotidien, sur la base du volontariat des entreprises alimentaires. C’est notamment le cas d’enseignes et de marques telles que Carrefour, Leclerc, Intermarché, Auchan, Lustucru, Harrys, Charal, Panzani, Danone, Fleury Michon, Lay’s, Nestlé ou Kellogg’s.

Il classe les produits sur une échelle de A à E. Pour faciliter le repérage, chaque lettre est associée à une couleur. Le vert représente les aliments considérés comme les plus sains, tandis que le rouge désigne ceux dont la qualité nutritionnelle est moins équilibrée.

L'emballage alimentaire d'une pizza industrielle, avec le logo du Nutri-score classé sur la lettre C.
Vous connaissez certainement le logo du Nutri-score. Mais savez-vous comment il est calculé ?

Comment est calculé le Nutri-score ?

Pour 100 g ou 100 ml d’un aliment, cet indicateur fait la différence entre les éléments positifs (la teneur en vitamines, en légumineuses, en fibres ou encore en protéines) et les éléments négatifs (la teneur en sucres, en acides gras saturés ou en sel). Cela permet d’attribuer une note à chaque produit, matérialisée par une lettre et une couleur.

Mais le mode de calcul du Nutri-score peut être différent en fonction des types de produits. Compte tenu de leur composition, des aliments comme les huiles, les fromages ou les boissons ont un système de notation qui leur est propre.

Les limites du Nutri-Score

Il ne prend pas en compte le degré de transformation

C’est certainement la principale limite du Nutri-score.

La nutrition est une discipline complexe, où de nombreux facteurs doivent être pris en considération.

Dans sa volonté de rendre l’information accessible à tous, le Nutri-score se contente d’analyser les qualités nutritionnelles. Il ne tient pas compte de facteurs essentiels tels que le degré de transformation des produits ou la présence d’additifs. Deux éléments dont on sait aujourd’hui qu’ils peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé.

Certains aliments ultra-transformés obtiennent ainsi des notes de A ou B. C’est, par exemple, le cas des céréales de la marque Chocapic, du soda Coca-Cola sans sucres ou de certains plats industriels, dont on peut douter des bienfaits.

Un bol de céréales industrielles au chocolat pour le petit-déjeuner.
La principale faiblesse du Nutri-score est qu’il ne tient pas compte du degré de transformation des produits alimentaires.

Or, pour les pratiquants de musculation, manger sainement est un facteur clé de la réussite. 70 % de vos résultats sont la conséquence directe de votre diète, avec un apport calorique adapté à vos besoins, une bonne répartition de vos macronutriments et des aliments de qualité. Les nutritionnistes conseillent de manger 80 % d’aliments sains au minimum, pour 20 % de produits transformés.

Il n’est pas toujours bien compris par les consommateurs

De nombreux détracteurs du Nutri-score lui reprochent de favoriser l’alimentation industrielle, au détriment de produits naturels et locaux. Cet argument est généralement illustré par l’exemple du Coca-Cola light ou des céréales transformées, qui obtiennent une meilleure note qu’un camembert labellisé AOP ou une boîte de sardines à l’huile.

Cet argument reflète parfaitement le manque de compréhension de cet outil. Sa vocation est de permettre de comparer facilement des produits substituables d’une même famille. En d’autres termes, il sert à comparer des fromages entre eux, ou des boissons entre elles. Mais pas des fromages avec des boissons.

De même, de nombreux aliments classés en catégorie D ou E peuvent tout à fait être intégrés dans un mode de vie sain. Certains sont même nécessaires, comme les huiles. Ces dernières ont longtemps été mal classées, car le calcul se base sur une quantité de 100 ml qui ne reflète en rien une consommation normale.

C’est pour cela qu’il ne faut pas s’arrêter à la note du Nutri-score. Il s’agit d’un indicateur, parmi d’autres, pour bien choisir ce que vous mettez dans votre assiette.

Pour autant, malgré ses limites, le Nutri-score est-il dénué d’intérêt ? Aussi imparfait soit-il, nous allons voir qu’il reste un outil fiable et intéressant pour aider le consommateur lambda à mieux manger.

Les points forts de cet indicateur

Il est destiné au grand public

Le Nutri-score est système d’étiquetage alimentaire facile à comprendre. Il offre au grand public un premier niveau d’information rapide et pertinent.

Encore une fois, il s’agit d’un outil de santé publique, et c’est bien comme cela qu’il doit être considéré. Nous, pratiquants de musculation, sommes généralement habitués à lire des étiquettes alimentaires. C’est essentiel, car nous savons différencier les produits sains des produits ultra-transformés. Tout comme nous savons identifier les apports en protéines, en glucides et en lipides.

Mais qu’en est-il de la population en général ? Pour monsieur et madame Tout-le-monde, décrypter les emballages des produits relève de l’impossible.

Deux études (l’une menée par un ensemble de chercheurs européens, l’autre par des universitaires espagnols) se sont d’ailleurs intéressées au sujet. Leurs conclusions sont sans appel : une consommation importante d’aliments à faible valeur nutritionnelle, selon la classification du Nutri-score, est associée à un plus grand risque de mortalité.

Il progresse

Le Nutriscore est un outil relativement récent. Son mode de calcul est régulièrement revu, ce qui permet de le rendre plus performant.

Voici plusieurs exemples qui montrent que le Nutri-score s’améliore au fil du temps :

  • Compte tenu des dernières découvertes scientifiques sur les effets de la viande rouge pour la santé, elle sera moins bien notée que la viande blanche ou le poisson ;
  • Certains plats préparés ultra-transformés, jusqu’alors classés A ou B, seront déclassés en catégories B, C ou D (c’est le cas de certaines pizzas) ;
  • Le classement des bonnes huiles sera revu, car toutes étaient classées dans les catégories C, D ou E (ce sera aussi le cas des fromages) ;
  • Certaines céréales du petit-déjeuner à forte teneur en sucre, mais bénéficiant de la meilleure note, seront aussi bien moins classées ;
  • La notation des produits à base de céréales complètes sera meilleure que ceux fabriqués à partir de céréales raffinées.

Ces évolutions poussent aussi certains industriels à revoir la composition de leurs produits pour obtenir de meilleures notes, ce qui ne peut être que positif pour l’ensemble de la population.

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Pour conclure

Alors, le Nutri-score est-il fiable ? Oui, même s’il est perfectible ! Il s’agit d’un indicateur de confiance pour manger sainement. Mais ce n’est pas le seul élément à retenir pour choisir vos produits au supermarché. Ce n’est pas parce qu’un produit est classé D ou E que vous ne devez pas en manger, et inversement. Tout est une question de proportion. Le Nutri-score ne remplace donc pas la bonne connaissance de vos besoins en nutriments, mais apporte une aide bienvenue à des millions de consommateurs. Et si vous souhaitez mieux manger pour perdre du poids, découvrez le suivi diète personnalisé de 12 semaines avec des menus adaptés à vos goûts et à vos besoins.

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