L’acide lactique fait beaucoup parler de lui dans l’univers du sport. Plutôt en mal qu’en bien. La plupart des sportifs le redoutent. Certains le voient comme un déchet ou une toxine qu’il faut évacuer du corps. Pourtant, c’est un élément qui joue un rôle important dans la production d’énergie.
Certes, le taux de ce dernier est faible, mais il est non négligeable. Une performance physique fait appel à l’usage d’acide lactique. Pour pallier les fausses idées qui planent sur le sujet, il est bon de mieux comprendre son fonctionnement dans le corps.
L’acide lactique, en bref :
- L’acide lactique n’est pas un déchet, mais une source d’énergie temporaire produite durant un effort intense.
- Il apparaît lors d’un effort en anaérobie, puis se transforme rapidement en lactate.
- Ce n’est pas l’acide lactique mais l’accumulation de lactate qui provoque brûlures et crampes.
- Un bon entraînement permet de mieux tolérer et recycler le lactate.
- Ce n’est pas l’acide lactique qu’il faut craindre, mais le manque de préparation à l’effort.
Sommaire
La fonction réelle de l’acide lactique pour le corps
Beaucoup de sportifs pensent que leur défaillance physique sur le terrain est due à l’acide lactique présent dans le corps. Une croyance que les coaches transmettent à leurs athlètes depuis un certain temps. Pourtant, ce qu’il faut savoir c’est que c’est un élément qui contribue à donner de l’énergie au corps durant un effort physique.
Le corps produit de l’énergie de trois manières différentes. Deux d’entre elles ont recours à la glycolyse pour produire la force nécessaire durant un effort physique. C’est une procédure qui transforme le glycogène présent dans le corps en énergie.
Pour cela, il y a deux modes de procédés bien distincts. Il y a la transformation en mode aérobie qui utilise de l’oxygène. Puis celle en mode anaérobie qui se fait en l’absence totale d’air. C’est dans cette seconde période qu’est produit l’acide lactique.
Mais il n’apparaît que durant un court moment. Quelques instants après son apparition, il se divise en 2 et forme le lactate. C’est ce dernier qui en s’accumulant provoque des sensations désagréables. Les crampes et les effets de brûlures musculaires sont les cas les plus fréquents.
Comment utiliser le lactate à votre avantage ?
Bien que l’accumulation de lactate soit mauvaise pour un sportif, il est possible d’y remédier. En effet, tout comme le glycogène, le lactate se transforme aussi en source d’énergie. Cela se produit, quelque temps après son apparition dans l’organisme.
Pour éviter d’avoir des sensations désagréables, il faut entrainer le corps à le transformer en énergie. Il doit être recyclé aussitôt qu’il fait son apparition dans l’organisme.
De cette façon, la fatigue se fait moins ressentir. Le corps est énergique même au bout d’un certain temps d’effort physique. L’entraînement joue un rôle primordial dans la capacité du corps à transformer le lactate en source d’énergie.
Les muscles ont besoin du lactate pour être énergiques. Puis, une partie du lactate est redistribuée entre les organes vitaux du corps. À savoir les reins, le cœur et le foie.
L’incapacité survient lorsque l’acide lactique n’est pas recyclé
L’acide lactique est mal recyclé par le corps lorsqu’il n’est pas habitué à en recevoir en grand nombre.
Pour avoir une endurance sans aucune faille au cours d’une compétition, il faut s’entrainer. Le corps va s’habituer à un taux de lactate important. Il va avoir l’habitude de le recycler. Ce qui augmente automatiquement l’énergie produite par le corps. Plus le lactate est recyclé, plus sa présence est favorable à un sportif.
Le recyclage de lactate est limité lorsque le corps n’a pas l’habitude d’avoir un nombre considérable de cet élément. Il faut donc l’habituer à fournir de l’énergie en anaérobie pour s’adapter à une dose élevée de lactate.
Comment améliorer le recyclage de lactate ?
Le manque d’oxygène provoque une production excessive de lactate dans l’organisme. C’est pour cette raison qu’il est déconseillé de s’allonger ou de s’assoir directement après une course essoufflante. Cela ne va faire qu’accroître les effets négatifs provoqués par la surproduction de lactate dans le corps.
Même une fois une course terminée, il faut que le processus de recyclage du lactate ait lieu. Pour cela, il faut continuer à marcher tout en faisant un exercice de respiration. Il faut respirer profondément par le nez et expirer par la bouche.
En répétant cet exercice jusqu’au rétablissement de la respiration, l’acidité ou le lactate va disparaître du corps.
Comment éviter le seuil anaérobie ?
Le seuil anaérobie est le seuil maximal que peut supporter le corps au cours d’un effort physique. Ce seuil est atteint lorsque l’organisme n’arrive plus à recycler le niveau de lactate ou d’acide présent dans le corps.
Pour éviter d’atteindre le seuil anaérobie, il faut dans un premier temps entrainer le corps à être exposé à un effort physique important. De cette manière, il est impossible d’atteindre le seuil de sa capacité à faire des efforts.
Il faut commencer par faire de petits efforts, mais sur le long terme. C’est pour habituer le corps à recycler le lactate produit en mode anaérobie. Ensuite, il faut augmenter la ferveur de l’exercice. Puis, rester sur cette foulée durant un bon moment.
Enfin, il faut s’entrainer à faire un effort considérable durant un temps assez long. Au fil du temps, l’organisme va s’habituer à ce mode de fonctionnement. Il lui est donc probable d’atteindre le seuil anaérobie.
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Le demi-fond pour mieux gérer le recyclage de lactate
Il y a une activité qui permet au corps humain de s’habituer à recycler un taux important de lactate. C’est la course de demi-fond. Ce type de course demande beaucoup de vitesse sur une distance assez longue (1500 mètres et plus, dans certains cas).
C’est une excellente méthode pour produire de l’acide lactique en grande quantité. Mais c’est aussi le meilleur moyen pour travailler le mental qui est important dans une compétition. En effet, il peut influencer considérablement la volonté d’un sportif à aller jusqu’au bout de ses efforts. Le mental peut fournir l’énergie nécessaire pour maintenir un rythme constant au cours d’un effort physique.
Tout a été dit, ce n’est pas l’acide lactique qui est mauvais pour le corps, mais le manque d’exercice face à une activité qui en demande un niveau assez élevé. La prochaine fois que des douleurs et malaises surviendront au cours d’une séance trop intense, il ne faut pas jeter la faute sur l’acide lactique.
Loin d’être un déchet, l’acide lactique est une source d’énergie à exploiter au maximum. Plus, il est travaillé, plus le corps devient résistant face à un effort physique conséquent.
FAQ
C’est une substance produite par le corps lors d’un effort intense en absence d’oxygène. Il se transforme rapidement en lactate.
Non. Les courbatures sont liées à des micro-lésions musculaires, pas à l’acide lactique.
Parce qu’il s’accumule quand le corps ne le recycle pas assez vite. Cela augmente l’acidité dans les muscles.
En marchant, en respirant profondément et en évitant de s’allonger immédiatement après l’effort.
En améliorant son endurance et en habituant son corps à des efforts prolongés.
Non. Mal recyclé, il peut gêner, mais bien utilisé, c’est une source d’énergie précieuse.